Jusqu’à mercredi, les championnes participent au tournoi. Dans les coulisses, Jacqueline Couëdic est pâtissière et Goulwen Le Léannec, ramasseur de balles.

Rencontre

Jacqueline vient de livrer ses macarons au chocolat. Ce jour-là, il y a aussi 5 autres parfums.

Le vendeur, au bar du club, s’exclame : « Certains ne viennent au tournoi que pour les macarons de Jacqueline ! » Une pâte et une personnalité incontournable. Jacqueline Couëdic, ancienne ingénieur à Alcatel, sait occuper son temps libre.

Le tennis d’abord : elle y joue depuis 1979 et elle va bientôt participer aux interligues des plus de 65 ans en demi-finale. Elle participe aussi activement aux activités du TCMP, dont elle a occupé et occupe encore différents postes (vice-présidente, juge-arbitre). Aujourd’hui, elle assiste François-René Guéret, le juge-arbitre de l’Engie Open féminin. L’été, elle organise le tournoi de Perros-Guirec et fait le calendrier des tournois. Elle a, pour tout cet engagement, été récompensée d’une médaille de bronze « sport et jeunesse ».

Tout cela ne suffit pas à combler ses journées : « Je suis aussi présidente de la chorale des Baladins des Sept Iles. J’aime aussi la pêche à pied ; je m’en vais sur l’estran et je ramasse des coquillages, des huîtres voire des ormeaux », explique-t-elle dans un grand éclat de rire.

Jusqu’à 1 h du matin

Mais chaque année, Jacqueline s’illustre avec un autre de ses talents lors du tournoi féminin : « Ma passion pour la cuisine, les confitures et la pâtisserie m’a entraînée à fabriquer et fournir le club en macarons, fondants au chocolat, financiers, petits bretons et crèmes brûlées. » Les bénévoles du club en font l’article et les recettes viennent aider au financement du club.

Jacqueline travaille d’arrache-pied pendant dix jours, livrant chaque jour le fruit de son travail. Elle a pris les devants en faisant les courses en amont : « 15 douzaines d’œufs pour commencer, de la farine, du sucre, des noisettes et des noix de mon jardin que je casse… Je me suis fait mal au poignet !, sourit-elle. Ça représente un travail long et délicat… La cuisson doit être surveillée. Quand c’est lancé, par 50 macarons ou 12 crèmes brûlées, il faut aller au bout, parfois jusqu’à 1 h du matin ! »

« J’ai goûté les macarons des grands pâtissiers parisiens, je préfère les miens. » Les gourmets apprécient, ils viennent la complimenter et la questionner : « Le goût de la pistache n’est pas le même… » Elle répond : « ah oui, j’ai mis de la pistache grillée ! »

Entretien – Goulwen, champion et ramasseur de balles

Goulwen Le Leannec, 13 ans, ramasseur de balles sur le tournoi

Difficile d’être ramasseur de balles ?

Comme l’an passé, je serai l’un des ramasseurs de balles pendant les quarts et les demi-finales du tournoi féminin. Il faut être très concentré, rapide, réactif, adroit, observateur, attentif. Je serai au fond du court, on se concentre sur les balles, on ne regarde pas les matchs. C’est assez stressant au début, après on s’y fait. Heureusement, il y a des pauses toutes les 30 minutes.

Vous êtes aussi la pépite du club ?

Je suis très entouré et toujours bien accueilli. Je travaille avec Emilie Martin, professeur au TCMP. Je joue dans le championnat des 13/14 ans et dans l’équipe 1 adulte, en simple et en double. Mon point fort, c’est mon bras gauche en coup droit. Je voudrais aussi participer à l’animation dans l’Ecole de Tennis. Même si je suis un compétiteur, je garde mon sang-froid, même quand je perds un point. Je garde l’espoir et je joue chaque jeu après chaque jeu…

Quel est votre projet sportif ?

Je m’entraîne tous les jours, sauf le samedi ; je joue en équipe le dimanche avec l’équipe 1 du TCMP. J’avais d’abord commencé le badminton. Avec ma mère, j’ai fait un projet sportif pour aller solliciter des sponsors, notamment pour les raquettes, les chaussures et le renouvellement des cordages. Aujourd’hui, je suis 15/2, j’ai déjà battu un 15/1. J’irai le plus loin possible : mon objectif, c’est de devenir négatif (avant le niveau professionnel). L’an prochain, je vais rejoindre le lycée Le Dantec en classe tennis ; nous serons 10 à 15 joueurs. Je n’ai pas encore de projet professionnel, j’aimerais travailler dans la domotique ou la cyber défense.

Source : Kévin Lelong