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Retirée du circuit depuis 2020, Myrtille Georges, désormais entraîneure et maman d’une petite Charlie, était de passage à Perros-Guirec où elle est tombée en quart de finale, mardi.

Eliminée de l’Open Engie de Perros-Guirec, Myrtille Georges disputera, en fin de semaine, le tournoi de Maromme, en Normandie. (Photo Matthieu Huet)

L’esprit de compétition est toujours là. Le poing serré. Le regard vers ses proches. Quelques mots doux à l’adresse de l’arbitre… « Même quand je jouerai en plus de 60 ans, je serai encore comme ça », plaisante Myrtille Georges qui, si elle n’est plus une tenniswoman professionnelle, n’a pas perdu ses habitudes. Tout comme son coup de droit, qui fait toujours des étincelles.

Retirée du circuit international depuis l’automne 2020, l’ancienne 168e joueuse mondiale, 33 ans depuis décembre, était à Perros-Guirec, en ce début de semaine, pour disputer l’Engie Open. Victorieuse d’Alice Soulie, lundi soir, en huitième de finale, elle est tombée au tour suivant, mardi, en deux manches face à Mallaurie Noël, 36e joueuse française.

Entraîneure et maman

« Ça fait maintenant deux petites années que je rejoue un peu, raconte la native de Granville, désormais installée à Strasbourg. En fait, je dispute surtout les CNGT pendant les vacances. Je joue mieux depuis mai mais je n’intensifierai pas ma pratique. Je n’ai plus le temps, je travaille beaucoup. Il n’y a pas tellement de tournois dans l’est et c’est compliqué de prendre la voiture et d’aller loin. »

Depuis sa « retraite » du circuit pro, sa vie a totalement changé. Diplômée, elle est désormais entraîneure de tennis et, surtout, mère de famille. Mardi, le long du court, Charlie, sa fille de 2 ans, faisait la sieste dans la poussette sous la surveillance de son papa. La vie d’après, en somme, pour Myrtille Georges, qui ne regrette rien.

« Au moins, quand je joue c’est que j’en ai envie, c’est que je suis contente d’être sur le terrain, explique la Normande. Lorsque j’étais sur le circuit, à mon niveau, c’était davantage la galère que le top du top. A la fin, je ne rentrai plus en qualifications des tournois du Grand Chelem donc, financièrement, ça devenait compliqué. Je n’ai absolument aucun regret, ça restera comme une expérience mais, aujourd’hui, c’est autre chose et ce n’est pas plus mal. »

La pression en moins

La covid a servi de déclencheur. Depuis, la petite balle jaune ne rime plus qu’avec plaisir. « J’adore le tennis, c’est ça qui m’anime, reconnaît celle qui disputera l’Open de Maromme (Seine-Maritime) en fin de semaine. J’aime, aujourd’hui, me confronter à des joueuses qui s’entraînent beaucoup plus. A chaque fois, ce sont des petits challenges. Le fait de donner des cours et d’être désormais plus détachée me permet de mieux analyser les choses. Et comme je gagne ma vie à côté, je n’ai plus la pression du résultat. » La vie d’après de Myrtille Georges est plutôt sympa.

Gaëlle Desperrier face à Victoria Mboko en finale

L’affiche de la finale de l’Engie Open de Perros-Guirec est connue. Elle opposera, mercredi, Gaëlle Desperrier, tombeuse de Veronka Podrez en demi-finale (6-3, 6-4), à Victoria Mboko. La Canadienne de 17 ans, 338e joueuse mondiale au classement WTA, a disposé de Mallaurie Noël, mardi, en trois manches (4-6, 6-3, 6-2). La finale aura lieu à 16 h 30.