Image

La jeune Canadienne de 17 ans Victoria Mboko a remporté, ce mercredi 6 mars, l’Engie Open de Perros-Guirec, en dominant Gaëlle Desperrier avec beaucoup de talent (6-3, 6-3).

Victoria Mboko remporte l’Engie Open de Perros-Guirec pour les 20 ans du tournoi. ©Jérémy Nédélec / Le Trégor

À Perros-Guirec, il y a eu le sourire rayonnant, juvénile encore avec ses bagues, de Victoria Mboko. La Canadienne, 17 ans depuis août dernier, a décroché l’Engie Open, ce mercredi 6 mars.

Mboko, la force tranquille

Ni Gaëlle Desperrier, 27e joueuse française, ni la météo, qui a obligé la direction du tournoi à interrompre la finale une grosse heure à cause de gouttes d’eau fuitant du plafond de Kerabram et rendant de fait le terrain impraticable, n’ont empêché la tenniswoman de remporter le CNGT trégorrois ; 5 ans après sa première visite en Bretagne, lors d’un tournoi à Auray (Morbihan)… qu’elle n’avait pas gagné, tiens, confie, en anglais, la Torontoise.

 À 3-2 à la reprise du match, Victoria Mboko a fait étalage de toute sa palette – frappes lourdes, service fort, bonne couverture du terrain – pour dépasser Desperrier, sans solutions et qui, malgré ce jeu pris sur le service de la Canadienne, cédait la première manche (6-3).

Très calme, extériorisant de rares fois ces petites fautes ici et là, elle a su garder la tête froide en fin de deuxième set ; après avoir mené 5-1, puis 5-3 suite au sursaut de Desperrier, qui effaçait plusieurs balles de match.

« Je joue calme car je ne veux pas mettre trop d’émotions dans ma tête, sinon, je sais que ça va se répercuter sur mon jeu. »

Victoria Mboko

Entraînements en Belgique

Quelques minutes plus tard, et le dernier jeu qui lui manquait pris à son adversaire, Victoria Mboko savourait sa victoire ; un succès de reprise, puisqu’elle revenait à la compétition à Perros-Guirec après une blessure aux genoux : « Le test est positif, parce qu’il n’y a pas si longtemps que ça, elle ne pouvait pas plier les jambes », souligne Olivier Jeunehomme, son entraîneur à la Justine Henin Academy, au sud-est de Bruxelles (Belgique).

« Avant, je m’entraînais au Canada, et j’ai intégré l’académie en août 2023, pour m’améliorer et voir jusqu’où je peux aller. »

Victoria Mboko

La jeune Canadienne Mboko (17 ans, à gauche) a fait belle impression à Perros. ©Jérémy Nédélec / Le Trégor

Aujourd’hui 338e joueuse au classement WTA, la Canadienne – qui glisse son affection pour les publics français – aimerait à l’avenir, « intégrer le top 100 » mondial, jouer davantage de tournois, « éventuellement de gros tournois, peut-être des grands Chelems ». Elle sera, dans deux semaines, en Slovénie, pour continuer de dessiner un avenir qui se présente plutôt radieux.

« Je l’ai trouvée plus forte »

Un avenir prometteur, c’est en tout cas ce que Gaëlle Desperrier voit en elle : « C’est une très bonne joueuse, je pense qu’on la reverra au plus haut niveau », estime la Française.

« Forcément déçue » malgré une belle semaine perrosienne, la Lyonnaise n’avait néanmoins « pas trop de regrets » sur le dénouement de la finale, vu l’opposition donnée par Mboko.

« J’aurais peut-être pu faire un peu mieux sur le premier set, mais je l’ai trouvée plus forte, c’est rare que je dise ça, mais je n’ai pas eu énormément d’ouvertures : elle est un peu plus forte dans tous les domaines. »

Gaelle Desperrier

À 36 ans, la tenniswoman, titulaire du diplôme d’entraîneure, sera sur les courts du CNGT de Gap, dès ce vendredi.

Gaëlle Desperrier n’a pas beaucoup trouvé d’ouvertures en finale, ce mercredi. ©Jérémy Nédélec / Le Trégor