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Marraine de la vingtième édition du tournoi CNGT de Perros-Guirec, Pauline Parmentier s’est exprimée sur son rôle au sein de la FFT. Et sur sa vision du tennis français féminin.

Depuis l’arrêt de votre carrière, vous occupez un poste au sein de la Fédération Française de tennis, en quoi consiste-t-il ?

Je coordonne le projet des jeunes filles pour devenir joueuse professionnelle. Cela tourne autour de la scolarité, de la programmation des tournois, de la structuration qu’on met en place pour elles. C’est un travail au quotidien. Je me déplace sur des tournois pour les voir jouer durant les matchs et voir aussi les filles qui ne s’entraînent pas au sein du centre national d’entraînement de la Fédération.

Ce poste au sein de la FFT est davantage un rôle d’accompagnatrice. Est-ce que celui d’entraîneur pourrait vous séduire par la suite ?

Je suis membre du staff de Julien Benneteau lors de la Billie Jean King Cup mais ce n’est que quelques semaines dans l’année. Car qui dit entraîner, dit voyager et j’ai arrêté ma carrière pour ces raisons-là. J’ai un petit garçon qui vient d’avoir un an. Aujourd’hui, je ne suis pas prête à le faire mais à l’avenir pourquoi pas.

Les académies privées ainsi que le circuit universitaire aux États-Unis sont-ils un frein pour vous et pour le rôle qu’a la FFT auprès des jeunes joueuses ?

Ce n’est pas du tout un frein, il n’y a pas qu’une manière d’arriver dans le circuit professionnel. Avec la Fédération, c’est un moyen d’y arriver. On essaye de mettre les joueuses dans les meilleures conditions avec une bonne structure. Il y a d’autres systèmes et ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas avec la Fédération qu’elles n’y arriveront pas.

Pauline Parmentier a échangé des balles avec les jeunes du club, tout en leur donnant de précieux conseils. (Photo Alain Auffret)

Est-ce que la Fédération surprotège les jeunes joueuses ?

On a la chance d’avoir une Fédération qui peut aider les jeunes avec les Ligues et les Régions. Parfois, certaines jeunes peuvent se perdre dans leur projet car elles sont trop assistées dans leur carrière. Mais ça reste une force puisqu’avec Roland-Garros on a de gros moyens. Lorsqu’on discute avec les autres Fédérations et les joueuses sur les tournois internationaux, beaucoup d’entre elles aimeraient être Françaises.

Justement, si de nombreuses joueuses aimeraient être Françaises pour bénéficier du travail de la FFT, finalement est-ce que les médias ne sont pas trop critiques envers le tennis français ?

Je crois que c’est assez français d’être critique. On est comme ça. On a aimé taper sur le tennis féminin pendant un moment. Quand ça ne va pas, on en parle et pour une fois, il y a un Open d’Australie qui est correct, on n’en parle pas. Les critiques peuvent être difficiles, elles donnent le maximum au quotidien donc forcément elles ne font pas exprès de perdre lors d’un premier tour de Grand Chelem. Mais souvent on s’en rend compte après, comme Tsonga car il était critiqué. Depuis sa retraite, beaucoup se disent que finalement c’était un grand joueur.

Comment voyez-vous l’avenir du tennis français féminin ?

On a eu une belle génération 79 avec les Mauresmo, Dechy, il y avait beaucoup de grand résultats. C’était plus difficile par la suite mais aujourd’hui, ça va mieux. Même si on manque de joueuses, on a Caroline Garcia qui a fait partie du Top 10. Il y a des choses intéressantes avec les jeunes joueuses comme Diane Parry et Clara Burel qui arrivent. Il n’y en a pas assez mais on y travaille sur tous les territoires.

Les académies privées ainsi que le circuit universitaire aux États-Unis sont-ils un frein pour vous et pour le rôle qu’a la FFT auprès des jeunes joueuses ?

Ce n’est pas du tout un frein, il n’y a pas qu’une manière d’arriver dans le circuit professionnel. Avec la Fédération, c’est un moyen d’y arriver. On essaye de mettre les joueuses dans les meilleures conditions avec une bonne structure. Il y a d’autres systèmes et ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas avec la Fédération qu’elles n’y arriveront pas.